28.10.10

569- Reporter photo



Les cours de photo à l'école ont repris et comme l'année dernière, j'en resors assez perplex et pensif... J'ai donc pu découvrir le travail de Jane Evelyn Atwood, photojournaliste, dont le sujet principales est l'Homme dans des conditions de contraintes, de souffrance (Prostitution, prisons pour femmes,...). En résumé, sa vision de la photographie, est surtout dominée par le relationnel, le contact et les échanges tout en gardant une certaine distance avec "ses sujets", puis, il y a le moment T, celui où le déclencheur est appuyé et où le négatif est impressionné. Son expérience est tout à fait respectable puisque qu'elle multiplie les prix et les reportages-immersion dans le milieu carcéral dans plusieurs pays du monde. De superbes clichés. D'après ce que j'ai compris, dans son enfance, une période noir lui mènera à découvrir la photo. Découvrant un médium d'extériorisation (une sorte d'exutoire), elle le développera pour se sentir plus en accord avec elle-même.
- Pour moi, il est là le problème -
Depuis quelques temps déjà, je me suis demandé quelles étaient les réelles motivations des reporters photographes. (Moi, j'excluerais la raison financière puisque la dangerosité du métier n'est pas compensée par le revenu) Peut-on donc vouloir servir de simple "messager", montrer la dure réalité du monde et ce qu'il se passe en dehors de nos frontière sans être réellement désintéressé? Et dans le cas contraire, doit-on tout de même continuer à prendre des clichés de ses personnes marqués par la souffrance en sachant que notre motivation principale est notre développement personnel? Est-ce moral?
Avec toutes ces questions non résolues, j'ai fini par "juste" vouloir travailler pour un petit magazine avec une bonne personnaité...

3 commentaires:

Superbe graphiste illustrateur reporter freelance sur Strasbourg a dit…

Jolie Barbara !

Stanley Bloom a dit…

là est la difficulté de ce métier,
ne pas se laissé emporter par ce que l'on cherche à évoquer. Rester derrière le mur de l'appareil.
Tout en connaissance des limites.
Par exemple la photo de kevin carter avec le vautour regardant l'enfant affamé, il ne l'a pas aidé, et bim il s'est suicidé tellement rongé par la culpabilité

TeD a dit…

Le pire c'est quand même les gens qui aime la photo de reportage en soi : être fasciné par la souffrance.