1339- La suite

"C'est marrant, plus les rayons sentent le moisi, plus tu sens que ça va être cher"
La suite des aventures avec les étudiantes en section scénographie des Arts Déco. Une image prise il y a quelques jours.

Depuis mon intérêt pour la photographie j'ai toujours eu envie de porter ce médium par une cause et une pratique intelligente qui servent à d'autres personnes qu'à mon propre usage personnel où la recherche finale n'est pas seulement esthétique ni artistique. Ce qui explique mon grand intérêt pour le photojournalisme et la photo documentaire. J'imagine que cela rejoint l'idée que l'on veut tous se sentir utile aux autres d'une manière ou d'une autre durant le temps que l'on passe ici.
Puis j'ai commencé ma pratique en indépendant et j'ai intégré des milieux assez fermés dans lequel je ne me suis jamais senti très à l'aise. Bien que j'aie beaucoup appris durant ce laps de temps dans lequel j'ai fait mes premières armes, l'idée de faire des images où seule l'esthétique compte a développé en moi une petite frustration (en plus de certaines difficultés dans les échanges humains).
Ce qui me plaît dans la photographie, c'est le rapport qui s'établi avec les autres, c'est grâce aux appareils photos que j'ai eu depuis quelques années que j'ai pu surmonter ma grande timidité et faire de très bonnes rencontres. Dans l'idéal, j'aimerais lier mon travail avec le plaisir de rencontrer des personnes qui ont des choses à me faire partager: des histoires, des souvenirs où de bons moments simples.
Il y a quelques jours, j'ai réussi à me dire que si mes images n'avaient pas l'ampleur, la portée que j'aurais souhaitée, si elles avaient réussi à aider quelques personnes dans mon entourage, dans mon petit cercle c'était déjà une victoire pour moi.
Il y a quelques jours, les étudiantes en scénographie que j'ai aidées ont passé leurs diplômes. Je me dit que j'y suis un peu pour quelque chose et qu'en les aidant pour l'avoir, c'était une manière pour moi de me rattraper cette année de mon diplôme de fin d'année inachevé.