
J'aimerais juste apporter un complément un peu plus nuancé, plus positif au discours que j'ai eu dans le post précédemment. Je ne diabolise pas la personne nommée "Le client", il est évident qu'il faut savoir travailler en bonne symbiose avec cet individu pour pouvoir apporter une solution de qualité qui puisse le mieux répondre à sa demande. Comme "nous" (l'exécutant), il est à la recherche d'une solution efficace est la plus économique pour lui / son entreprise. Et c'est là où naît le conflit.
Tous ne sont pas fourbes et n'essaient pas toujours de gratter quelques précieux Euros sur la facture finale. J'ai eu de la chance en rencontrant un bon nombre d'entre eux qui m'ont fait entièrement confiance malgré mon jeune âge, et qui m'ont donné carte blanche pour faire mes images avec le vouvoiement en prime.
Le profil du client dont je parle est celui qui gère un petit organisme / entreprise (le profil le plus proche de ma réalité professionelle) et qui a assez de contacts pour pouvoir se passer des services d'un photographe professionnel. Ce qui tue le métier petit à petit.
J'imagine bien qu'il y aura toujours une grande demande auprès des grands clients / agences / marques qui génèrent tellement de bénéfices et qui ont une image si bien définie qu'ils ne peuvent pas se permettre d'embaucher le petit stagiaire équipée d'un Canon 5D Mark II pour une commande qui sera largement diffusée. Un risque gros à prendre pour une économie qui ne sera finalement pas rentable - une trop grande perte possible dans la qualité de réalisation.
On revient donc à ma dernière conclusion: les niches - où les connaissances techniques du photographe professionnel ne pourront être substituées par un bricolage système D d'un "simple amateur" - ne cesseront pas d'appeler à nos services: je pense plus particulièrement à la photo de studio, de nature morte, de photo culinaire, de mariage, ... Encore faut-il arriver / avoir l'envie d'intégrer dans ces niches pour se mettre à l'abri...
Le métier de photographe a encore pas mal d'années devant lui mais il faudra faire face à une réelle montée de la concurrence qui ne vient pas des autres professionnels mais bien du grand public dont les images lui ont été d'abord destinées.
Pour finir sur une note optimiste, je dirais que malgré les petites difficultés que j'ai pu rencontrer, à chaque nouvelle commande, je me dis toujours que je fais un métier incroyable: Je prends plaisir dans ce que je fais et je rencontre beaucoup de personnes de différents horizons que je n'aurais jamais rencontré sans la photo. Le jeu en vaut donc la chandelle.
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