11.10.13

1435- Indépendant dépendant


"Y'a toujours du foot, c'est ça qui est bien avec le foot"
Je viens juste de prendre un billet de train à la dernière minute pour un boulot de dernière minute sur Paris. Il a quelques heures de cela, je pensais passer mon week-end à Strasbourg, travailler un peu et profiter de ces deux jours comme un étudiant - que je ne suis plus - le ferait.
Je me suis vraiment rendu compte qu'être photographe indépendant nécessite une grande disponibilité: semaine comme week-end. Il m'est devenu assez difficile de poser à l'avance un petit séjour à l'étranger même de quelques jours sans craindre de rater une commande qui pourrait m'aider à remplir un bon mois.
Mon agenda se remplit toujours de la même manière depuis quelques mois: les rendez-vous sont vite posés pour les jours qui suivent, mes semaines sont toujours remplies. Au delà de 7 jours, il n'y a rien ou peu de choses mais je peux m'attendre à faire quelques allers/retours entre Paris et Strasbourg d'ici là ou ailleurs.
Ce rythme de vie divisé en deux avec deux réseaux/amis/quotidien m'aide à garder un certain équilibre. Le stress accumulé avec les commandes, le rythme que j'ai à Paris, je l'évacue à Strasbourg.
Prendre le parti pris de cumuler deux réseaux différents, c'est aussi accepter qu'une petite partie des sous touchés pour un boulot tombe dans les billets de train (trajets que je ne me fait rarement défrayer, au risque de perdre la commande) mais c'est aussi l'assurance d'avoir deux fois plus d'opportunités de travail.

Aucun commentaire: