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14.1.12

914- Développement poussé



"Les marches des escalators sont dures à monter quand elles marchent pas"
Le développement poussé: il me semble déjà avoir parlé de cette astuce mais il est toujours bon de se répéter, entre autre pour les personnes qui n'ont pas été assez attentives. Bref, ce petit truc très utile sert à exploiter au maximum le potentiel des pellicules photo. En résumé, quand dans le jargon on dit que "l'on a poussé une pellicule d'un cran", cela veut dire qu'elle a été utilisé avec les réglages d'une pellicule d'un cran de sensibilisation au-dessus. Par exemple, pour les clichés au-dessus, j'ai utilisé une Ilford Delta 100ISO, mais j'ai shooté comme si j'avais une pellicule de 200ISO dans mon boitier. Et du coup, on gagne en vitesse de déclenchement: dans le cas d'une poussée de +2EV (de deux crans), le temps de pose est divisé par 4! Il est inutile de préciser que prendre un cliché avec une vitesse d'obturation d'1s et de 1/4s change pas mal de choses, entre autre la réduction du flou de bougé...
Qu'est-ce qu'on gagne par rapport une vraie pellicule de 200ISO d'origine? Une souplesse et surtout un gain de prix certain. (Une pellicule de 100ISO coûte moins cher qu'une pellicule de 3200) mais la qualité d'image sera meilleure pour le film utilisé dans la sensibilité indiquée.
Beaucoup de gens ne le savent pas mais beaucoup d'émulsion sont très flexibles: La Ilford HP5 400ISO par exemple peut être utilisé jusqu'à +3EV, comme une 3200ISO!
Les mauvais côtés: le grain sera plus présent et l'image plus contrastée (puisqu'on amplifie l'effet du développement)

Ce qu'il ne faut pas oublier lors de cette manip:
- On ne peut pousser que les négatifs noir et blanc et certaines diapos couleurs!
- Ne pas oublier de régler son appareil photo sur la sensibilité choisie pour adapter les mesures du posemètre. Si vous ne pouvez pas, exposez à -1 ou à -2 en fonction de vos paramètres.
- S'il on décide de pousser une pellicule, on ne pourra faire marche arrière en plein chemin, sinon une partie des photos se retrouvera surexposée ou sousexposée.
- Surtout, ne pas oublier d'avertir le labo qui se chargera de faire développer le film sinon tous cela n'aura servi à rien...

9.1.12

909- Best of 2011 - Part 2


Juillet - Bretagne

  
Août - Arcachon


Septembre

  Octobre



Novembre


Décembre



"Nous savons parce que nous voyons. Et, parce que les images existent, nous ne pourront plus jamais dire que nous ne savions pas." Michel Christolhomme. La photographie Sociale. Photo Poche

Si, selon ma petite expérience, je devais donner quelques conseils à des personnes qui, comme moi sont amoureux de l'image et qui aimerait développer leur regard photographique, je leur conseillerais d'être et de rester :
- ... disponibles et curieux
À n'importe quel moment soyez prêt à déclencher. Ouvrez les yeux et regardez. Ne pas avoir assez de temps pour la photo est pour moi, une fausse raison. Cela prend même pas une minute pour "faire une image". (On parle bien entendu de la photographie dite "documentaire"). N'importe quelle occasion est propice pour prendre l'air à son boitier...
- ... intéressants et intéressés
Soyez impliquez dans ce que vous faites et cela se verra. De plus, c'est ce qui vous différenciera des autres et vous permettra de vous faire progresser plus rapidement. Et parce que vous parlez en images, se perdre dedans en oubliant la notion de partage ne vous aidera pas à progresser...
- ... honnêtes et modestes
N'en faites pas trop, parlez vrai et puis ne prenez pas le melon parce que vous avez un boitier de plus de mille euros. On ne le répètera jamais assez mais ce n'est pas le matériel qui fait tout. J'ai rencontré tellement de gens qui m'ont regardé de haut parce qu'ils avaient du matériel dits professionnels mais au final, c'était moi qui avait bien ri en regardant ce qu'ils arrivaient à faire avec...
- ... ouverts aux critiques
Dans la même idée que le dernier point, se confronter aux points de vue des autres est toujours formateurs et permet d'avoir un recul certain sur son travail.
- ... curieux sur ce qu'il se fait
Lisez, regardez, analyser, pour ne pas tomber dans une imitation d'un style trop imité, regardez ce que font les autres pourra vous permettre de rester humble, (il y a tellement de génies anonymes dans la toile) et surtout de vous trouver et de vous situer dans cette masse...

Je ne veux pas paraître péremptoire en écrivant ce bulletin, mais je pense que si je m'étais rendu compte de tous ces points avant, cela m'aurait bien aidé à progresser plus vite et à mieux travailler mes images... Prenez ces petits conseils comme venant d'un étudiant de 22ans qui n'est pas encore confronter aux réalités professionnelles du domaine et qui cherche juste pour l'instant à faire des bonnes et des belles images...

21.7.11

806- Photographie noir et blanc / couleur? ( progresser en photo)


"Ne soyez pas sentimentaux à l'égard du passé et n'ayez pas une vision trop enthousiaste de l'avenir. Scrutez, analysez, dégagez le réel et l'actuel" Mao Dun
Je me suis longtemps posé la question de la légitimité de l'usage exclusif du noir et blanc dans mon travail. Il faut dire que pendant une longue période, je ne faisais pas du tout de clichés en couleur. On me l'a souvent reproché, et à raison d'ailleurs...
J'ai longtemps cru et appliqué le point de vue d'un photographe (je ne me souviens plus de son nom) qui n'utilisait la couleur que lorsque celle-ci était nécessaire pour l'impact de la photo. Et à l'époque, je n'avais pas un boitier appareil photo suffisamment bon pour m'offrir des fichiers de qualité: les couleurs capturées n'étaient pas assez réalistes pour moi. Malgré mon changement de boitier, j'ai tout de même continuer ma façon de faire, par fainéantise. Adopter la bichromie, c'est aussi tomber dans une esthétisation, peut-être trop facile. Peut-être parce qu'elle évoque déjà un type de photo qui est très familière avec le public (les Humanistes, les fameuse photo des manifs de 68, les photos qui ont fait l'Histoire en somme) et qu'elle est trop direct. Récemment, je me suis rendu compte que je voulais me concentrer sur l'authenticité de l'image. Depuis le début, j'ai voulu être honnête dans mes images, essayer de ne pas embellir une image. Les seules retouches que j'ai faites n'ont servi qu'à me rapprocher le plus près possible des couleurs véritables du moment. Et je trouve que finalement, c'est bien compliqué d'y parvenir. Aujourd'hui donc, il m'est très difficile de revenir au noir et blanc. Je pense que je reprendrai cette manière de voir lorsque j'arriverai à voir le cliché en noir et blanc avant que je la prenne.
La couleur est devenue pour moi une "contrainte" à accepter et à maîtriser.

Toutefois, cela me dérange pas du tout de faire du noir et blanc en argentique. Pour moi, cette esthétique fait d'ailleurs entièrement partie de la philosophie même de l'argentique: prendre une photo et contrôler de A à Z le processus de construction d'une image, cela passe par le développement et le tirage manuel. La lumière rouge, les mains dans le révélateur et l'odeur du vinaigre...

12.7.11

799c- Sincérité ( progresser en photo )


"T'as qu'à dire que mon chat est mort"
Il y a quelques jours, je regardais sur internet une interview du graphiste Stefan Sagmeister, il avançait l'idée que dans le graphisme actuel, la chose qu'il manque est la sincérité.
Cela m'a fait pas mal réfléchir.
J'en suis arrivé à implanter ce problème à la photographie actuelle. Comme pour l'art contemporain, on peut critiquer la photographie d'art qui a parfois pour but d'être vendue et d'être exposée. Créer des images qui rentrent dans un moule ou qui sont trop directement implantables à des courants trop mimétiques - à la manière de Nan Goldin, de Larry Clark, ou de Martin Parr "mais en moins bien"-. À un tel point que l'on finit par oublier le dialogue que l'on a avec vous. Oui, vous, nous, qui ingurgitons des milliers d'images par jour.

À partir du moment où il y a un public derrière une image, je pense qu'il faut prendre en compte de la présence des destinataires. Je ne fais pas les images pour moi, c'est pour cette raison que ce blog existe et que j'aime montrer mes images. Pas pour rechercher des compliments pour flatter mon égo mais présenter ma vision d'un évènement, des gens que je rencontre. - Mais je ne nie pas que je recherche aussi à être reconnu pour ce que je fais- Je suis persuadé que l'on peut transmettre tout cela grâce à ce médium. Je dis cela parce que je connais des personnes dans mon entourage qui ne sont ni convaincues du réel intérêt de la photographie ni touchées par son impact. Ce que je peux comprendre. L'idée que le photographe est un artiste/peintre raté ou fainéant persiste et cela peut se comprendre. L'instantanéité du procédé photographique rend tout à fait accessible à n'importe qui le statut de "Photographe", au même titre que Doisneau, Cappa ou Cartier Bresson l'ont été... (normal que ça fasse rêver)

Pour revenir à mon idée , je pense qu'un bon photographe (le passionné, encore libre des contraintes de commande -s'il existe encore-) doit entre autre réussir à se détacher de la manière dont cela est acquis d'utiliser son appareil photo pour prendre des photos (le prolongement de l'oeil en fait): le but serait de pouvoir inclure une sensibilité avec un regard personnel et sincère sans chercher l'image trop définie par les tendances du moment, influencer par des domaines esthétisants. Et de savoir quel moment prendre, partager, faire le bon choix. Apprendre à faire une bonne image d'abord avant d'être tenté de faire une belle image, après, avoir les deux dans un cliché serait l'idéal. Mon prof de photo n'arrête pas de me répéter cette idée...

Je sais que je peux sembler trop naïf, prétentieux et péremptoire à la fois de penser tout cela mais je suis convaincu que photographier est aussi un acte très important. C'est entre autre la constitution de ses propres archives, sa propre mémoire. On a tous reregardé nos vieux albums photos de collège/primaire avec beaucoup de joie et de nostalgie. Alors, apporter une valeur ajoutée à nos clichés qui est un regard intelligent, sincère et personnel reste un grand plus qui ne sera pas négligeable quand on aura vraiment tout oublié...

13.11.10

585- Quel réflex choisir? Canon, Nikon, Sony ou Pentax? (Partie 1)


Dans mon entourage, je suis très souvent rattaché à la photographie ce qui m'arrive très souvent que l'on me demande des conseils d'achat sur les réflex numérique. Il y a deux ans, lorsque je devais choisir mon premier réflex, j'ai du beaucoup me documenter pour bien choisir l'heureux élu. Pour moi, cette étape m'était primordiale vu l'investissement demandé. J'ouvre donc une rubrique conseil dont la première question est dans le titre. Pour ceux qui ne se sentent pas concerné ou intéressé, passez votre chemin, on va discuter matos photo. :)
La réponse que pas mal de gens se pose est très simple: cela dépend de vos besoins, de votre profil et votre portefeuille. Il y a une gamme, une marque pour chaque profil.
Deux géants s'imposent dans le marché: Canon et Nikon. Jouissant d'une réelle notoriété basée sur des produits argentiques de qualité, il vendent leurs produits réflex comme des petits pains (il s'est vendu 500 000 appareils numériques en 2008. Sur ces 500 000 APN, 50 000 étaient des reflex...)
Ainsi, les réflex se démocratisent, réputés pour leur meilleure qualité d'image par rapport au compact. Plusieurs marques se confrontent pour se détacher pour grapiller quelques part de marché: les principaux acteurs: Nikon, Canon, Sony et Pentax. Chacuns développent une réelle stratégie commerciale et perpétuent une signature dans leurs produits qu'il faut connaître pour bien comparer et bien choisir son réflex...
La suite dans le prochain épisode...